lundi 2 janvier 2017

3000 Nuits

Réalisation : Mai Masri
Titre original : 3000 Nights
Sortie : 4 Janvier 2017
Durée : 1h43
Acteurs principaux : Maisa Abd Elhadi, Nadira Omran, Raida Adon, Abir Haddad, Rakeen Saad, ...
Genre : Drame
Nationalité : Palestinien, Français, Libanais, Jordanien, Émirati, Qatarien


3.5/5

Basé sur des faits réels, ce film engagé montre un sujet que l'on connait peu.




Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Layal, une jeune institutrice de Naplouse, vient d'arriver, condamnée à 8 ans de prison pour attentat dans lequel elle n'est pas impliquée. Elle partage la cellule d'israéliennes condamnées pour droits communs et s'habitue progressivement à l'univers carcéral. Mais Layal découvre qu'elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l'enfant.







    Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier JHR Films, de m'avoir permis de voir ce film.

   Pour son premier long métrage de fiction (après de nombreux documentaires), la réalisatrice Mai Masri s'est basée sur l'expérience de femmes palestiniennes qui sont devenues mères en prison, qui plus est dans des prisons israéliennes.
    On va donc assister à la lutte de Layal pour sortir de la prison dans laquelle elle a été incarcérée malgré son innocence. Malheureusement, rien n'y fait Elle apprend qu'elle est enceinte, et décide de garder l'enfant malgré tout.

http://fr.web.img5.acsta.net/r_1920_1080/pictures/15/08/26/16/22/112354.jpg
© JHR Films
    Ce film nous expose la vie des femmes dans ce milieu qui peut s'avérer hostile. Il nous montre le courage dont elles vont faire preuve face aux difficultés, et des épreuves encore plus dures comme l'arrivée d'un bébé. De plus, l'entente n'est pas au rendez-vous entre prisonnières palestiniennes et femmes israéliennes, qu'elles soient prisonnières ou même surveillantes. C'est un sujet important à montrer, surtout dans nos sociétés occidentales où, on doit bien l'avouer, on en a assez peu conscience.

    Il est encore plus important de le diffuser quand on sait que le film a été censuré, pas plus loin qu'à Argenteuil. En effet, le Maire de la ville a interdit le 18 avril 2016 la diffusion du film prévue dans le cadre du Festival Ciné-Palestine. Une décision extrême qui a bien sûr fait débat.

http://fr.web.img6.acsta.net/r_1920_1080/pictures/15/08/26/16/22/106728.jpg
© JHR Films
    Les acteurs, ou plutôt actrices, incarnent toutes très bien leurs personnages, ces femmes fortes malgré les conditions et les épreuves. Qu'elles soient actrices confirmées ou qu'elles passent pour la première fois devant la caméra, je trouve qu'elles jouent très bien, et c'est peut-être aussi grâce à leur expérience personnelle. En effet, la plupart ont fait de la prison ou ont un membre de leur famille pour qui c'est le cas.

    Pendant le visionnage, on ressent le côté documentaire auquel est habituée la réalisatrice. Le montage est du coup un peu brusque par moments, et certains passages souffrent de quelques longueurs. Toutefois, les jeux de lumière, avec des cellules sombres et la luminosité qui vient de l'extérieur, sont très intéressants. Il en est de même pour le fait de beaucoup montrer les détenues derrière les barreaux. Cela insiste bien sur leur captivité.


    En bref, sans être parfait, je trouve ce film très important pour réaliser ce qui se déroule dans les prisons israéliennes. Même s'il m'a manqué quelque chose pour en faire un excellent film, voir ces femmes lutter pour s'en sortir est vraiment marquant. C'est pour cela que je conseille de le regarder.


Pauline

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire